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La démocratie participative doit permettre aux citoyens de se réapproprier la question politique à travers des choix de société. Elle contribue à l’amélioration des services et politiques publics.

3 commentaires:

  1. Prises de parole lors de la réunion publique du 16/10/08 à la maison de quartier J. Tati – Quartier BelleBeille
    Question: pourquoi s'intéresser à la DP?

    *La DP doit aboutir à une émancipation du citoyen, lui permettre de passer de l'individuel au collectif


    Commentaires de la rédactrice( représentante du 'Manifeste pour une démocratie participative')
    La question d'une réelle réappropriation du fait politique à travers la DP me semble avoir été une des grandes absentes de la soirée.
    Hormis la déclaration assez générale mentionnée ci-dessus , les 'actions politiques' évoquées par les habitants concernaient soit l'incitation à voter, soit l'implication dans des choix ou projets d'aménagement ciblés.
    En ce qui concerne les animateurs de l'ADELS:
    - ils ont principalement évoqué la participation citoyenne à travers ce qu'ils nomment "l'expertise de proximité" c'est à dire l'expertise conférée au citoyen par sa connaissance implicite ou intuitive des lieux, des habitudes, des enjeux d'un quartier et donc de ses besoins,
    - par ailleurs, ils ont évoqué la crise du politique (délégitimation de l'élu) et d'une manière générale la crise de toutes les structures associatives qui portent un projet collectif, avec, pour conséquence la nécessité de renouveler le politique. Cette volonté de remise à plat des pratiques avait également été affichée en introduction par F. Beatse. Mais derrière ces déclarations peu/pas de pistes sur le comment?

    A aucun moment donc, il n'a vraiment été question de se réapproprier 'le politique' dans un sens plus large, à savoir au travers de questionnements sur les choix de société. Faire vivre la DP à travers la participation des citoyens à des décisions 'techniques' peut éventuellement permettre d'améliorer certains services publics. Cependant, l'enjeu principal est-il 'simplement' à ce niveau? N'est il pas là plutôt de se donner les moyens d'imaginer collectivement la société de demain?
    Comment? La question est particulièrement ardue! Ne pourrait il pas être intéressant, en premier pas, que chaque projet donnant lieu à une consultation 'technique' auprès des habitants fasse au préalable l'objet d'un questionnement sur sa signification politique, les enjeux qu'il porte, son insertion dans un projet politique plus global......?

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  2. A noter cet exemple de réappropriation des enjeux politiques (en l'occurence le réaménagement du quartier Thiers-Boisnet) au travers d'une réappropriation de l'espace public :
    Le mur n°1, journal mural du [sli:p]

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  3. Prises de parole lors de la réunion publique du 13/10/2008 du quartier Madeleine-Justices-St Léonard
    Question : pourquoi (pour quoi) la démocratie participative ?

    François Hannoyer de l'ADELS synthétise les différentes interventions en 3 catégories :

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    1/ Créer du LIEN SOCIAL

    Besoin d'espaces pour se parler : quand on se rencontre, on découvre nos différences (mais le risque est celle de participants homogènes socialement).

    Parmi les interventions :
    "créer du lien intergénérationnel", "s'enrichir mutuellement", "s'entraider, se rendre service", "s'intégrer à son quartier"

    Note personnelle :
    Un des intervenants faisait remarquer que d'autres lieux étaient là pour le lien social (maison de quartier). Si le "vivre ensemble" est bien l'objectif, le rôle de la démocratie est de travailler sur le "comment", la construction (conflictuelle) d'un projet politique.
    Cela interroge :
    - Ce premier point est-il un préalable ? Il faut d'abord avoir conscience d'appartenir à un "ensemble" avant de bâtir des projets pour cet ensemble.
    - Ou bien, l'exercice de la démocratie participative par les rencontres / les liens qu'il implique, et qui peuvent générer des projets individuels ou collectifs restreints (n'impliquant pas toute la collectivité), participe directement au vivre ensemble. Ceci dans une vision plus "autonomiste" qu'institutionnelle.

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    2/ AMELIORER la vie de tous les jours / changer les SERVICES PUBLICS LOCAUX

    On voit alors la figure de l'usager, expert de son quartier et des services, en capacité de proposer des améliorations individuellement mais aussi en générant une intelligence collective. Le "côté obscur" est l'aspect purement revendicatif, les comportements NIMBY (Pas dans mon jardin).

    Parmi les interventions :
    "réfléchir, faire avancer les choses", "être acteur de son quotidien", "le quartier doit pouvoir produire lui-même", "fournir des avis, des propositions", "être acteur", "subsidiarité : les habitants sont mieux placés pour savoir ce dont ils ont besoin"

    Note personnelle :
    On (et les élus les premiers) rejète trop rapidement la revendication individuelle que l'on oppose à l'intérêt collectif. Alors que la parole individuelle est un premier pas : je me sens partie prenante de l'ensemble, et j'ai autant droit à la parole que les autres. Les intérêts individuels ne sont pas bons ou mauvais par essence, ils sont (tout court). Personne (même les élus) ne peut se vanter de détenir l’intérêt général. L’intérêt général (ou les intérêts collectifs) naît de la confrontation des intérêts individuels, ce qui renvoie à la notion de conflit, qu’il ne faut pas craindre mais au contraire travailler.
    Sur la partie « expertise », il y a concensus : les élus employant le terme d’"habitant" dans ce sens quand d’autres (l’ADELS) parlent de "citoyens".

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    3/ Réhabiliter la POLITIQUE

    Face à la crise de la représentation, réinventer le comment vivre ensemble, faire société.

    Parmi les interventions :
    "action directe des citoyens si possible ou en lien avec les élus qui ne sont que mandataires", "se mêler de nos affaires", "élaboration (et non simple addition d’avis)", + les points 2 et 3 du Manifeste.

    Note personnelle :
    Peut-on envisager ces 3 types de réponses comme un cheminement :
    1/ faire partie d’un ensemble,
    2/ faire reconnaître mon individualité dans l’ensemble,
    3/ faire un projet commun à l’ensemble
    La dernière étant plus avancée ? Ou est-ce que cette succession correspond à une vision donnée de la démocratie ?

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